L`UA pour le maintien de M. Gbagbo après le 30 octobre

Publié le par AFP

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l`Union africaine (UA) s`est prononcé jeudi pour le maintien à la présidence de Côte d`Ivoire de Laurent Gbagbo après le 30 octobre et la nomination d`un Premier ministre "acceptable pour tous", a annoncé le Commissaire à la paix et à la sécurité de l`UA, Saïd Djinnit.

"Le mandat de Laurent Gbagbo prendra fin le 30 octobre 2005", a constaté le CPS, dans un communiqué lu par M. Djinnit, en rappelant "l`impossibilité d`organiser les élections à la date appropriée".

A partir du 31 octobre, "l`aménagement prévu par les accords de Linas-Marcoussis devra continuer pour une période ne devant pas excéder 12 mois", selon le communiqué final du CPS.

Pendant cette période, M. Gbagbo reste chef de l`Etat et "un nouveau Premier ministre, acceptable par tous, devra être nommé", selon le texte.

Restés largement inappliqués, les accords de Linas-Marcoussis (France) ont été signés en janvier 2003 et prévoyaient le maintien au pouvoir du président Gbagbo et la formation d`un gouvernement ouvert à toutes les parties, jusqu`à l`organisation d`une nouvelle élection.

Interrogé par l`AFP, M. Djinnit a précisé que ce Premier ministre, "aux pouvoirs renforcés", sera nommé par M. Gbagbo.

Le Premier ministre "exercera une pleine autorité sur les membres du gouvernement", selon le CPS.

Concernant d`éventuelles sanctions contre des responsables ivoiriens, le CPS a "réaffirmé" son soutien à la position de l`Onu sur le sujet.

L`ambassadeur de Grèce à l`Onu, Adamantios Vassilakis, président du comité des sanctions du Conseil de sécurité concernant la Côte d`Ivoire, doit de son côté se rendre dans ce pays le 17 octobre.

Le CPS a en outre décidé de la création d`un groupe de travail qui se réunira tous les mois en Côte d`Ivoire pour suivre l`évolution de la situation.

La Côte d`Ivoire est divisée depuis fin 2002 entre une zone nord, contrôlée par les rebelles des Forces Nouvelles (FN), et le sud sous contrôle gouvernemental. Aucune partie n`a désarmé. Les deux zones sont séparées par une "zone de confiance" surveillée par 6.500 casques bleus et plus de 4.000 soldats français de l`Opération Licorne.

Chaque camp rend l`autre responsable de l`impossibilité d`organiser l`élection présidentielle à la date initialement prévue.

Les FN et l`opposition veulent une transition de 14 à 18 mois assurée par une personnalité autre que M. Gbagbo et désignée par l`UA. M. Gbagbo estime qu`il ne peut pas quitter le pouvoir sans élections.

Publié dans Union Africaine

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