Alerte sur Abidjan

Publié le par Bailly-Grandvaux

Communiqué du MEDDA
Selon des sources jointes au téléphones à Abidjan, il semblearait que des soldats français soient impliqués dans les attaques meurtrières des villes au nord d'Abidjan, attaques pilotées par la rebélion qui désire liberer leurs frères d'armes emprisonnés et se venger des forces de gendarmerie.
Ces informations sont au conditionelle mais émannent de personnes sérieuses et bien informées.
LE MEDDA
Des postes des forces de l`ordre attaqués au nord d`Abidjan: 4 morts (AFP)
ABIDJAN - Des assaillants non identifiés ont attaqué plusieurs postes des forces de l'ordre dans deux villes au nord d'Abidjan situées en zone gouvernementale, dans la nuit de samedi à dimanche, où une de ces attaques a fait quatre morts, ont indiqué des sources militaires et des témoins.

Depuis l'annonce des attaques, un message du chef d'état-major des armés, le général Philippe Mangou, passe en boucle à la télévision nationale, invitant tous les militaires à regagner les casernes.

Dans Abidjan, des blindés ont pris position dans différents endroits stratégiques de la capitale économique, notamment sur les deux ponts reliant le nord et le sud de la ville, et sur les voies menant à la radio et la télévision nationale.

L'attaque survenue dans la nuit de samedi à dimanche à Anyama, une banlieue du nord d'Abidjan, contre le poste de gendarmerie aurait fait quatre tués parmi les gendarmes, ont indiqué des sources militaires ivoiriennes. Les assaillants ont également attaqué le commissariat local.

La situation est redevenue calme dimanche matin, et la ville est de nouveau sous contrôle des forces loyalistes, a constaté un correspondant de l'AFP.

Un autre attaque s'est produite dimanche matin à Agboville, située à 70 km au nord d'Abidjan, vers 08H00 locales et GMT, ont affirmé des habitants joints au téléphone par l'AFP. Selon ces témoins, qui se sont terrés chez eux en raison des tirs, les assaillants étaient en civil et auraient notamment ouvert la prison et libéré des détenus.

"Les tirs ont cessé, des personnes ont pu ressortir de chez elles", a indiqué une habitante en fin de matinée. Selon un autre habitant, les assaillants contrôleraient toujours cette ville, et ils auraient barré les accés routiers avec des troncs d'arbre.

Ces attaques en zone gouvernementale, loin des positions des rebelles des Forces Nouvelles (FN), n'ont pas été revendiquées.

Les FN, qui contrôlent le nord du pays, ont affirmé ne pas être à l'origine de ces attaques.

"Nous ne sommes pas présents à Anyama encore moins à Agboville et nous apprenons comme tout le monde ce qui se passe. Il n'y a aucun élément des Forces nouvelles présents dans ces zones là. Nous ne sommes ni de près, ni de loin concernés par ce qui pourrait se passer dans ces deux localités", a affirmé à l'AFP l'un des porte-parole des FN, Alain Lobognon.
Des prisonniers s`évadent après une attaque en Côte d`Ivoire (Reuters)
Quelque 2.000 prisonniers se sont évadés et des hommes armés ont attaqué plusieurs commissariats de police en Côte d'Ivoire, après le décès d'au moins quatre membres de la police paramilitaire aux mains d'hommes armés dans leur base d'Abidjan, apprend-on de sources militaires.

On ignore dans l'immédiat qui est à l'origine des attaques qui ont visé des bases militaires dans le sud du pays, contrôlé par le gouvernement.

Selon une source militaire, à Agboville, une localité située à environ 70km au nord d'Abidjan, entre 1.500 et 2.000 détenus se sont évadés de prison à la faveur d'une intervention extérieure.

Des hommes armés non identifiés se sont en outre déployés en plusieurs points de la ville, notamment dans des bases utilisées par la police paramilitaire et la police régulière, et dans une église.

"La prison d'Agboville a été ouverte et tous les détenus sont sortis. Une réunion de crise est en cours avec le chef de l'armée et les différents responsables militaires. Il y a eu des tirs, et c'est la confusion dans la ville", a déclaré une autre source militaire.

Des habitants d'Agboville rapportent avoir entendu des coups de feu dans la matinée mais selon eux le calme est revenu par la suite. Selon un habitant, les assaillants ont pillé un marché. On ignore s'ils se trouvent encore à Agboville.

Le gouvernement ivoirien envoie des renforts à Agboville (Reuters)
L`armée ivoirienne annonce l`envoi de renforts à Agboville, où des hommes armés ont attaqué un commissariat de police après avoir volé des armes et tué cinq policiers dans une attaque nocturne contre une base à Abidjan.

On estime que 2.000 prisonniers ont pu s`évader d`une prison attaquée par ces hommes armés. Les détenus ont gagné alors Agboville, dont certains habitants ont pris la fuite.

Cet incident trahit l`instabilité persistant en Côte d`Ivoire, qui peine à se remettre d`une guerre civile déclenchée en 2002 par un coup d`Etat manqué.

"La situation à Agboville n`est pas maîtrisée parce qu`il y a encore des tirs sporadiques, mais nous ne savons pas s`il y a des combats entre les assaillants et l`armée, qui tente de libérer la ville", a déclaré une source militaire.

"Des unités de combat ont été envoyées dans la ville, mais nous craignons qu`il ne s`agisse d`une diversion donc nous veillons bien à garder un oeil sur la situation à Abidjan", a-t-il ajouté.

Des journalistes de Reuters circulant sur la route reliant Abidjan à Agboville, distante de 70km, ont aperçu un convoi d`une dizaine de camions militaires transportant des troupes en direction de cette ville, ainsi que des véhicules blindés équipés d`armes lourdes.
Week-end de folie à Abidjan et banlieue : Anyama, Azaguié et Agboville attaquées (Le Nouveau Réveil)
La Côte d'Ivoire à nouveau secouée par des violences meurtrières depuis samedi nuit. Des individus armés non encore identifiés ont procédé à des attaques ciblées contre les unités de police et de gendarmerie d'Anyama, d'Azaguié et d'Agboville faisant plusieurs morts. L'armée nationale a été réquisitionnée par le chef d'état-major le général de brigade Philippe Mangou. Dans les autres départements riverains du théâtre des affrontements, les forces de défense et de sécurité sont en état d'alerte maximale.
Que se passe-t-il véritablement à Abidjan et ses environs depuis samedi ? Qui a encore décidé de faire du feu son porte-parole ? Selon des sources militaires, tout serait parti d'un assaut lancé par une trentaine d'hommes non identifiés sur la brigade de gendarmerie d'Anyama Samedi aux environs de 19 heures. Cette attaque aurait occasionnée 4 morts au sein des FDS. Les assaillants auraient également attaqué le commissariat de cette banlieue abidjanaise sans toutefois faire de victime à ce niveau. Ils auraient ensuite fait irruption à la CIE d'Anyama où ils ont pris possession de plusieurs véhicules 4X4. Anyama aurait été ainsi tenu en joug jusqu'au petit matin. Car c'est à 5 heures et demie qu'un détachement de commando venu d'Abobo a tenté une infiltration pour déloger les insurgés. Ces soldats des forces de défense et de sécurité auraient essuyé des tirs de résistance des assaillants avant de battre en retraite. Cette confrontation aurait fait un mort du côté des FDS. Qui sont venus chercher des renforts et des blindés pour lancer une nouvelle offensive vers 6 heures du matin. Après 7 heures, selon nos sources, les assaillants auraient levé le siège sur Anyama pour lancer un autre assaut sur le corridor d'Azaguié avant de se diriger vers Agboville, ville où un habitant nous a signalé que " depuis le matin ça tire partout, on ne sait pas qui tire mais personne ne peut sortir pour savoir ce qui se passe. Le préfet et le sous-préfet ont été priés de se réfugier à la préfecture ", confie cette source anonyme à Agboville. Une rumeur non confirmée faisait cas de ce que hier les portes de la prison civile de cette ville auraient été ouvertes par les insurgés pour libérer tous les détenus.
Bongouanou où la rumeur courait également que les assaillants allaient attaquer était en état d'alerte maximum. Un policier que nous avons joint dans cette ville nous a confié que la consigne leur a été donnée de s'habiller comme des civils ordinaires mais de garder leurs armes sur eux et d'avoir les yeux bien ouverts. Adzopé où le PDCI devrait aussi organiser un grand meeting était interdit d'accès et en alerte maximum. Au niveau d'Abidjan même, l'atmosphère était des plus lourdes hier. La capitale économique ressemblait à une ville morte. Des chars postés sur les deux ponts reliant les quartiers sud au nord de la capitaine et aux endroits stratégiques de la ville. Les barrages et points de contrôle ont presque triplé. Des tirs ont même été entendus à Abobo et au Plateau Dokui samedi soir, la confusion est grande. Qui attaque ? Que veulent-ils ?
Paul Koudou



5 morts et 2 blessés dans les rangs des FDS, 4 morts parmi les agresseurs : Face à l'atmosphère tendue hier, le commandant Zady Nandjé, porte-parole par intérim des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, est intervenu pour donner des précisions. Ici sa déclaration dans le journal télévisé de 13 heures.
"Point de situation des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, ce jour 24 juillet 2005, aux environs de 22 heures, la brigade de gendarmerie et le commissariat de police de la commune d'Anyama ont été attaqués et assiégés par des individus non identifiés et lourdement armés faisant cinq (05) morts et deux (02) blessés dans les rangs de Forces de défense et de sécurité. Les dispositifs de réaction mis en place par les Forces de défense et de sécurité a fait quatre (04) morts parmi les agresseurs et permis la sécurisation de la commune. Cependant, profitant de la pénombre, les assaillants se sont repliés sur la localité d'Agboville qu'ils assiègent depuis 08 heures 30 ce matin après avoir attaqué la brigade de gendarmerie, le commissariat et la prison civile. Les Forces de défense et de sécurité s'emploient en ce moment même à reprendre le contrôle de la situation en tenant compte bien entendu des contraintes liées à la vie des populations. Les Forces de défense et de sécurité ont officiellement saisi les forces impartiales, l'ONUCI, LICORNE, CIVPOL de cette agression qui constitue un cas flagrant de violation des accords de paix. Les forces de défense et de sécurité demandent par conséquent, premièrement à tous leurs éléments de regagner immédiatement les casernes. Deuxièmement, aux populations de garder le calme et la sérénité."
Propos retranscrits
Par Djè K M



Agboville assiégée ?: C'est depuis 8 heures dimanche matin, à en croire un témoin sur-place, que les insurgés munis d'armes automatiques ont pris pied à Agboville. Ils se sont signalés en tirant des coups de feu dans les rues et en attaquant la gendarmerie et le commissariat de police de la ville. Les forces de défenses et de sécurité nationales se seraient alors repliées pour préparer la riposte. D'importants moyens logistiques et humains ont en effet été déployés par les FDS qui tentent (jusqu'au moment où nous mettions sous presse) de reprendre le contrôle de la ville et en limitant autant que possible, les effets collatéraux d'une telle opération sur les populations civiles. La situation est rendue d'autant plus difficile que certains insurgés portent des treillis militaires ou de gendarmes avec des galons de MDL. D'autres sont en civil et paradent à bord des véhicules 4X4 de la CIE et de l'Anader qu'ils ont arrachés de force à leurs occupants. La prison civile a été ouverte selon notre source et tous les prisonniers seraient sortis.
Au moment où nous mettons sous presse on annonce l'imminence d'une grande offensive des FDS pour hier soir.
Paul Koudou

Des bases de la police attaquées en Côte d`Ivoire (agence Reuteurs)
 
Des individus armés ont attaqué un commissariat de police d'Agboville, une ville de Côte d'Ivoire, après avoir tué cinq policiers militaires et s'être emparés d'armes à Abidjan, au cours d'une opération lancée dans la nuit de samedi à dimanche, annonce l'armée.

Les habitants ont fui Agboville où quelque 2.000 prisonniers se sont évadés à la faveur d'une attaque de la prison par des inconnus. L'armée a envoyé des renforts dans la ville afin d'en reprendre le contrôle.

Cet incident trahit l'instabilité persistant en Côte d'Ivoire, qui peine à se remettre d'une guerre civile déclenchée en 2002 par un coup d'Etat manqué et où des élections sont prévues en octobre.

Les auteurs de l'attaque du commissariat, intervenue dans le sud sous contrôle gouvernemental, n'ont pas été identifiés dans l'immédiat.

Les rebelles qui contrôlent le nord du pays se sont pour l'instant refusés à tout commentaire.

"La situation à Agboville n'est pas maîtrisée parce qu'il y a encore des tirs sporadiques, mais nous ne savons pas s'il y a des combats entre les assaillants et l'armée, qui tente de libérer la ville", a déclaré une source militaire.

"Des unités de combat ont été envoyées dans la ville, mais nous craignons qu'il ne s'agisse d'une diversion donc nous veillons bien à garder un oeil sur la situation à Abidjan", a-t-il ajouté.

Des habitants ont rapporté que des tirs nourris avaient éclaté à Agboville vers 17h00 (17h30 GMT), sans pouvoir préciser qui avait ouvert le feu.

Des journalistes de Reuters circulant sur la route reliant Abidjan à Agboville, distante de 70km, avaient auparavant aperçu un convoi d'une dizaine de camions militaires transportant des troupes en direction de cette ville, ainsi que des véhicules blindés équipés d'armes lourdes.

L'opération a débuté samedi soir avec l'attaque d'une base de la police militaire à Anyama, un faubourg d'Abidjan. Cinq policiers militaires ont été tués et les assaillants ont pris la fuite vers le nord, en direction d'Agboville, a dit l'armée.

HABITANTS EN FUITE

Les forces de défense et de sécurité s'emploient actuellement à reprendre le contrôle de la situation, dit un communiqué de l'armée.

Il semble que les attaques aient aussi coûté la vie à un sixième membre des forces de sécurité abattu, selon des témoins, par les assaillants, à un barrage routier entre Abidjan et Agboville.

"La ville se vide", a rapporté un habitant d'Agboville contacté par téléphone. Beaucoup d'habitants quittent la ville pour se réfugier dans des villages voisins qui leur paraissent plus sûrs.

Des habitants vivant en bordure de la route se rassemblent sous des arbres, chargent leurs armes et érigent des barrages routiers, mobilisant des unités d'autodéfense en cas de nouveaux affrontements, ont indiqué des témoins.

La Côte d'Ivoire entreprend une phase délicate du processus de paix, au cours de laquelle les rebelles devront procéder à un désarmement reporté à plusieurs reprises, et qui doit être terminé avant les élections.

Les rebelles doivent s'enregistrer à cet effet à partir du 31 juillet.

Le président Laurent Gbagbo a, en vertu de ses prérogatives constitutionnelles, fait adopter ce mois-ci des réformes sur la nationalité et la commission électorale, dont le principe avait été accepté dans le cadre des accords conclus à Marcoussis en janvier 2003.

Une forte méfiance continue néanmoins de règner entre le gouvernement et les rebelles.

La mission de maintien de la paix de l'Onu en Côte d'Ivoire (Onuci) a annoncé qu'elle avait envoyé du personnel à Agboville afin d'évaluer la situation.

"L'Onuci condamne vigoureusement cette action injustifiable qui met en péril d'importants progrès dans le processus de paix", dit un communiqué de l'Onuci.

Un diplomate occidental a estimé que l'attaque ne portait pas les marques patentes d'une implication de rebelles et qu'elle pourrait être liée à des éléments au sein du gouvernement souhaitant maintenir un climat de méfiance. Rien ne permet néanmoins de vérifier cette théorie.

"Je me demande si ce n'est pas une manipulation pour maintenir le climat de tension jusqu'aux élections, de sorte qu'elles se déroulent dans des conditions garantissant une victoire du président", a-t-il dit.

 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE - LES FORCES DE L’ONUCI EN ETAT D’ALERTE (ONUCI)
 
Abidjan, le 24 juillet 2005.....Les forces de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) sont en état d’alerte suite à l’attaque dans la nuit du 23 juillet 2005 de la brigade de gendarmerie et du commissariat de police d’Anyama (au nord d’Abidjan) par un groupe d’assaillants non identifiés. Des informations reçues des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) font état de la présence d’assaillants à Agboville (70 km au nord d’Abidjan).

L’ONUCI a décidé de dépêcher immédiatement des unités sur place pour contribuer au retour au calme.

L’ONUCI condamne fermement cette action injustifiable qui risque d’hypothéquer les importants progrès enregistrés dans le processus de paix, particulièrement après la dernière réunion de Pretoria du 28 au 29 juin 2005.

Elle lance un appel pressant à toutes les parties pour qu’elles évitent toute action qui pourrait entraîner la détérioration d’une situation déjà fort préoccupante

Publié dans Les messages du MEDDA

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article