La crise ivoirienne, la France et le complot
La vie sur terre nous donne souvent l’occasion de voir de nos yeux le mal, cela nous fait apprécier le bien. La stupidité nous fait apprécier l’intelligence dans l’être humain. La félonie nous fait apprécier la sincérité des hommes et des nations.
Pour ne pas tomber dans les pièges de la manipulation, nous entretenons une méfiance naturelle envers tous ceux qui crient au complot et dénoncent des comploteurs à tout vent. Mais l’histoire humaine nous a laissé des souvenirs douloureux qui nous obligent à écouter les explications des victimes et à observer à la loupe les arguments de leurs contradicteurs. Et sur ce terrain on se rend souvent compte avec le temps qui est notre meilleur allié que la vérité fini par éclater, en mettant à nue la duplicité, la félonie, la trahison, la barbarie et la mauvaise foi sans vergogne de ceux qui, pris la main dans le sac se défendaient hier encore avec des arguments fallacieux indignes de leur rang et des fonctions qu’ils occupent. Nous allons ici donner quelques exemples pour illustrer le fond de notre pensée. Les USA et Aujourd’hui les circonstances de cette implication sont connus puisse que le 19 mars 2000, le secrétaire d’Etat américain Mme Madeleine Albrigth, a publiquement reconnu, l’engagement des USA dans le renversement du régime nationaliste iranien du Dr Mossadegh. Le New York Time pour sa part en Avril 2000 avait aussi publié un rapport de Le Royaume de Belgique, a lui aussi nié pendant des décennies toute implication dans l’assassinat du leader du mouvement national congolais, notre frère Patrice Emery Lumumba. Avant de faire son mea culpa. Mesdames et Messieurs, les africains n’ont pas l’habitude de voir des blancs s’excuser devant les noirs pour des fautes plus graves, le Royaume de Belgique nous prouve sa grandeur en allant plus loin.
Son ministre des affaires étrangères d’alors Mr. Louis Michel a Publiquement présenté le mercredi 06 février 2002 devant le parlement Belge, au peuple congolais et à la famille Lumumba, les excuses sincères et les profonds regrets de son pays pour la douleur qui leur a été infligée par l’assassinat du premier ministre et leader du mouvement national congolais notre Patrice Emery Lumumba. Selon les conclusions du rapport de la commission d’enquête du parlement belge, Patrice Lumumba, qui a joué un rôle capital dans l’accession de son pays à l’indépendance après plus de 78 ans de colonisation belge, a été tué quelques heures seulement après son transfert au Katanga << organisé par les autorités congolaises de Léopoldville avec le soutien d’instances gouvernementales belges >>.
Les parlementaires belges avaient également épinglé le roi Baudouin 1er, roi des belges à l’époque des faits, pour avoir noué des contacts avec les adversaires de Lumumba. S’exprimant devant le parlement le chef de la diplomatie belge a enfoncer le clou : << certains membres du gouvernement d’alors et certains acteurs belges de l’époque portent une part irréfutable de responsabilité dans les évènements qui ont conduit à la mort de Patrice Lumumba >> a affirmé Mr Louis Michel. La création d’un fond * Patrice Lumumba* a été annoncé. Doté de 2,75 millions d’euros, complétés par une dotation annuelle d’au moins 500 000 euros, cet organisme doit œuvrer au développement de
La Belgique , en s’excusant devant le peuple congolais, poursuit courageusement son examens de conscience et aborde son passé colonial avec une transparence que pourrait lui envier
L’autre exemple est la négation pendant de nombreuses années par les autorités politiques et militaires françaises, de l’usage de la torture pendant la guerre d’Algérie, personnes n’était au courant, personne n’avait connaissance de tels faits, qui sont odieux et indignes de l’armée française et de la patrie des droits de l’homme. Et puis un jour de mai 2001 comme par hasard les Editions Perrin, publie « Services spéciaux, Algérie 1955-1957 » un ouvrage du Général Français Paul Aussaresses, coordinateur des services de renseignements de l’armée française à Alger en 1957 auprès du général Massu. Il revendique clairement et sans remords, les tortures, les exécutions sommaires parfois maquillées en suicides, les massacres de civils, auxquels il a participé ou qu’il a ordonné. << tout ce que j’ai fait était conforme à la déontologie de tout militaire dans les conditions de guerre, je ne regrette rien et je ne me repends pas >> Ses aveux sont terribles pour Dans son livre, le général Aussaresses relate en détail l’exécution de Ben M’Hidi, après son arrestation dans la nuit du 15 au 16 février 1957, par les parachutistes français du colonel Marcel Bigeard, aujourd’hui Général de réserve. Et raconte la dernière phase de l’exécution du dirigeant nationaliste algérien, dans une ferme , à une vingtaine de kilomètres au sud d’Alger. << Nous avons isolé le prisonnier dans une pièce déjà prête. Un homme se tenait en faction à l’entrés. Une fois dans la pièce, avec l’aide de mes gradés, nous avons empoigné Ben M’Hidi et nous l’avons pendu, d’une manière qui puisse laisser penser à un suicide. Quand l’avocat Ali Boumendjel, la version officielle dit qu’il s’était suicidé en se jetant d’un immeuble. >> Dans la crise ivoirienne, La vague de francophobie visible qui s’exprime aujourd’hui à travers le continent vient du simple fait que les africains ne se reconnaissent plus dans les valeurs d’exclusion, d’arrogance et de mépris que Elle n’a jamais envisager aider les africains à une lutte réelle contre la pauvreté en vu de parvenir à un développement endogène et autocentré répondant aux besoins des peuples africains. Au-delà des mots, des discours pompeux, et des hurlements, La partialité de Ne mentionnons même pas ici la décision stupide de Jacques Chirac de faire détruire l’aviation ivoirienne au sol par les forces françaises sensées être en Côte d’Ivoire pour aider ce pays à retrouver la paix. La tuerie sanglante de l’armée française en novembre 2004 devant l’hôtel ivoire à Abidjan qui a fait plus de 67 morts et plus de 2 266 blessés graves par balles. La ministre Française de la défense Mme Michèle Alliot-Marie avait rendu hommage aux troupes françaises qui selon elle ont fait preuve d’un remarquable sang froid devant une foule armée de kalachnikov. Ne parlons même pas ici des déclarations contradictoires de l’Etat majors des armées française, du Quai d’Orsay et de l’Elysée qui pour les mêmes faits donnes des versions différentes. Au soir du 9 novembre 2004, le vrais visage de Les images de la tuerie de l’hôtel ivoire ont fait le tour du monde la foule n’était pas armée, elle demandait le départ des troupes françaises, dans les faits que peuvent craindre les chars d’assauts devant une foule au main nue ? La France avait nié l’usage de la torture pendant la guerre d’Algérie, Que faut-il attendre d’un pays qui institutionnalise le mensonge et la négation des faits comme système de défense et de gouvernement ? La vérité est qu’en 2004 Sa dissolution calamiteuse du parlement dans lequel il détenait la majorité le 21 avril 2007 reste pour nous tous un cas pathologique de cécité mentale et politique. Chirac a sans le savoir sellé durablement le divorce entre les ivoiriens et son pays. Mais aussi a compromis l’avenir politique de ses amis de la classe politique ivoirienne qui avec la même courte vue avait soutenu les forces françaises après la tuerie de l’Hôtel Ivoire. Mais dans les faits, qu’est ce que les ivoiriens reprochent à Dans la crise ivoirienne, Les négociations furent coprésidé par le ministre Britannique des affaires étrangères Mr Antony Eden et le Ministre Russe des affaires étrangères, Mr Viatcheslav Molotov. C’est la queue entre les jambes que Le dialogue direct faut-il le rappeler encore aux français, que c’est ce qui avait permis la fin de la guerre d’Algérie, au travers des fameux accords, signés le 18 mars 1962 à Evian. entre le représentants du gouvernement Français ( Louis Joxe) et la délégation du gouvernement provisoire de Ces accords proclament un cesser le feu, la libération des prisonniers détenus par les signataires et l’organisation d’un référendum d’autodétermination, qui a permis à l’Afrique et au monde d’assister à la naissance de Aujourd’hui Chirac en fin de règne, il est devenu au yeux des ivoiriens, un prédateur qui a perdu ses dents. C’est un tigre en papier, il ne fait même plus peur aux enfants. Dès le début de la crise, les ivoiriens avaient dit clairement que leur pays est victime d’un complot international de la part des pays voisins, de Dans cette crise, la plupart des pays voisins ont soutenu la rébellion, le Secrétaire général de l’ONU Mr Koffi Annan avait soutenu les accords de Linas Marcoussis, donnant ainsi la caution des nations unies à ce qui allait être le document de la discorde, celui qui fera plus de mal que de bien à La vérité est que Mais là où Par la volonté affichée de Nous ne sommes pas de ceux qui mangent à la table du président Gbagbo, mais il faut reconnaître simplement ici que les moyens qui ont été utilisés contre lui et son pays relèvent du complot, du brigandage et du grand banditisme. Nous remercions les pays qui ont fait échouer cette résolution française à l’ONU. Nous pensons à Aujourd’hui l’opinion ivoirienne exige, la sortie de Ce sera un énorme gâchis si les ivoiriens se replient sur eux même et organisent leur propres activités de production en dehors d’une solidarité sous régionale dans laquelle ils se considèrent comme la vache à lait contre laquelle on complote. Quel sera l’avenir des 30 % d’étrangers africains qui vivent sur le sol ivoirien ? les pays africains qui ont cautionné ce complot doivent réfléchir apprendre dès maintenant à réfléchir aux conséquences de leurs actes et ne plus suivre N’oublions pas aussi que dans le cadre du génocide Rwandais, une commission d’enquête citoyenne émanant de la société civile française a examiné du 22 au 26 mars 2004, les documents, témoignages, les avis des experts qu’elle a réunis. L’implication de La commission constate dans son rapport que les troupes spéciales françaises ont formé de 1991 à 1993 dans plusieurs camps d’entraînement, des milliers d’hommes de l’armée mono ethnique du régime Hutu du Président Habyarimana, des hommes qui pour beaucoup allaient devenir les encadreurs du génocide. Cela n’est pas contesté. -Un témoin visuel entendu par la commission assure que, déjà en avril 1991, des militaires français arrêtaient les Tutsis à un barrage routier près de Ruhengeri, sur la base de leur carte d’identité ethnique, et les remettaient aux miliciens en route qui les assassinaient aussitôt ; le Président Rwandais, le Général Paul Kagamé a déjà dit dans une interview à un quotidien français, qu’il détient des cassettes vidéo à ce sujet. -Il n’est pas contesté que l’opération turquoise n’a rien fait pour empêcher les militaires et les miliciens du génocide de s’installer avec armes et bagages à quelques kilomètres du Rwanda. - L’ autorité Hutu en fuite de Voilà le visage monstrueux que nous offre C’est pour toutes ces raisons que nous invitons
Chercheur en communication Directeur du Centre africain d’études stratégiques CP. 66 VEZIA-LUGANO CH-6943 SUISSE Tel. 0041246.53.53