La France veut-elle mettre le feu en Côte d'ivoire avant le départ de Chirac du pouvoir
Résolution de L'ONU Sur la Côte d'Ivoire: La France veut-elle mettre le feu en Côte d'ivoire avant le départ de Chirac du pouvoir
Cette résolution crée sciemment un bicéphalisme qui sera source d'un conflit de pouvoir, à la tête de l'état.
Ce conflit prémédité et orchestré est un acte préparatoire pour générer le désordre qui, est sensé amener les ivoiriens à s'entredéchirer pour se livrer à la guerre civile.
La France à partir de ce moment interviendra militairement sous les arguments déjà trouvés de "maintient d'ordre" "maintient de la paix" ou "intervention humanitaire".
L'objectif étant d'imposer son poulain en la personne de Konan Banny, à la tête de l'exécutif ivoirien.
C'est d'ailleurs à cette fin que le Président Français Jacques CHIRAC, tente de présenter ce dernier à la communauté dite "internationale", comme un homme de consensus, comme il l'a fait au dernier sommet de la francophonie à Bucarest.
Mais ce que la France oublie, c'est que la période de la colonisation est passée.
On ne nomme plus par décret français, à la tête de l'exécutif des états africains, des marionnettes sans aucune consistance politique ni légitimité populaire.
Même si ces décrets sont cachés sous le couvert de résolution de l'ONU le peuple ivoirien est aujourd'hui assez mature pour décrypter des actes politiques qui sont à la fois une injure à leur souveraineté et à leur maturité politique.
Ce dont la Cote d'ivoire à besoin c'est d'un médiateur pour nous sortir de la crise et non d'un nouveau président ou d'un président bis.
La France, en servant à la Côte d'ivoire une résolution qui porte en elle des sources de conflits, incite les ivoiriens à la guerre.
Cette résolution française que chaque acteur politique interprête en fonction des ses intérêts, est confligène en ce sens que la dite résolution ne remet pas en cause la constitution qui reste en vigueur.
Dans le même temps cette résolution donne tous les pouvoirs au Premier ministre pour nommer aux fonctions civiles et militaires et elle autorise ce dernier à prendre des décisions par décret.
La constitution de Cote d'ivoire prévoit que le mandat du président de la république s'achève à la prise de fonction du nouveau président et qu'en cas de trouble le président en place reste en fonction en gardant toutes ses prérogatives de président.
C'est d'ailleurs la reconnaissance par l'ONU de ces prérogatives qui fait que, c'est le président Gbagbo qui a signé le décret de nomination du premier ministre actuelle, proposé par la France lors du sommet France - Afrique de Bamako.
Si donc la constitution prévoit que le président reste en poste et que c'est lui qui signe le décret de nomination du premier ministre qui est proposé.
Si la constitution prévoit que c'est le président qui nomme aux hautes fonctions de l'administration et aux fonctions militaires.
Alors, une résolution qui à la fois reconnaît la constitution et la remet en cause dans certaines de ses parties, est faite à souhait pour créer un bicéphalisme dont les conséquences graves sont prévisibles.
La France qui a poussée à l'adoption d'une telle résolution sera donc tenue pour responsable des dérives qu'elle entraînera en Côte d'ivoire.
Il ne s'agira pas après de venir se dédouaner devant l'histoire comme cela s'est fait dans le cas du Rwanda.
Nous prenons à témoin tous les Africains et tous les défenseurs des droits humains afin qu'on ne vienne pas faire le médecin après la mort.
Nous demandons aux ivoiriens de prendre la mesure du danger de génocide que peut entraîner un affrontement fratricide généralisé et de trouver en nous les ressources pour aller à la paix.
C'est pourquoi nous demandons urgemment la convocation de la rencontre inter ivoirienne de concorde nationale à laquelle, toutes les forces vives du pays seront invités pour qu'on trouve une solution nationale à la grave crise que nous traversons, comme naguère les chinois ont pu taire leurs divisions pour faire face à leur ennemi commun d'alors qu'étais le japon.
Il faut que le Premier ministre reste dans son rôle de médiateur et ne devienne pas un nouveau problème pour la Côte d'ivoire.
Qu'il convoque les ivoiriens qui le désirent à se rencontrer pour se réconcilier et travailler à l'adoption d'une nouvelle constitution et d'un nouveau pacte social pour vivre dans la paix.
La constitution actuelle est le reflet des rapports de forces du moment de son adoption et non le reflet d'une recherche d'équilibre politique et sociale.
Elle pose problème même si elle a été votée à plus de 80%. Il faut nous nous asseyons pour en parler.
Des acteurs politiques qui habitent tous dans le même quartier à abidjan, refusent de se rencontrer pour discuter de la vie de leurs concitoyens au point où c 'est la france qui part à l'ONU pour décider de ce qui est bien pour nous!
Cela est la preuve du fait que la préoccupation majeure de certains acteurs qui poussent nos enfants à s'entretuer, ce n' est pas la vie du peuple mais le pouvoir pour soi. la preuve en est qu'à la veille des troubles orchestrés, beaucoup d'entres eux inventent des missions pour se mettre à l'abri en poussant le peuple à l'affrontement.
Le problème des ivoiriens ce n'est pas les élections ni les problèmes de personnes et leurs candidatures aux élections présidentielles; le problème c’est comment trouver une solution au discours de haine qui nous divise.
Ce discours a été gravé dans la constitution par l'Ivoirité de Bédié et n'en a pas été enlever sous la transition du général Guéï robert.
Ce n'est pas par des petites modifications de lois qu'on résoudra ce problème
Il faut que les ivoiriens se rencontrent pour laver leur linge sale en famille et qu'ensemble, on se méfie de ceux qui se font passer pour les amis de la Côte d'ivoire alors qu'ils nous poussent à nous auto-detruire.
Vivement cette rencontre inter ivoirienne de concorde nationale, pour que vive une Côte d'ivoire une et indivisible.
Que dieu veille sur notre nation!
Doumbia