TOGO: Le candidat de l`opposition Akitani Bob désigné par "consensus"

Publié le par Christian Bailly-Grandvaux

Emmanuel Akitani Bob, premier vice-président de l'Union des forces du changement (UFC de Gilchrist Olympio) a été désigné par "consensus par les six partis" de l'opposition radicale pour les représenter à la présidentielle du 24 avril, a indiqué mardi soir à l'AFP Me Yawovi Agboyibo, président du Comité d'action pour le renouveau (CAR - opposition). "M. Akitani Bob a été désigné par consensus par les six partis (de l'opposition radicale) au scrutin présidentiel. Ces partis se sont engagés à coopérer sur la base d'un accord politique", a déclaré Me Agboyibo. "Plusieurs critères ont motivé ce choix, notamment les résultats obtenus par les six partis lors des dernières élections. Sur la base de ces critères l'UFC apparaît en tête", a-t-il souligné. "C'est notre candidat et non celui de toute l'opposition. C'est un compromis accepté par les six partis, la population nous a demandé de désigner un candidat, peu importe la personne", a cependant précisé Me Agboyibo.
M. Akitani Bob, qui s'était déjà présenté lors de la présidentielle de juin 2003 contre le président défunt Gnassingbé Eyadéma, était arrivé en tête de l'opposition avec 33,68% des voix. Quatre autres candidats de cette tendance avaient recueilli quelque 5% des suffrages. La candidature "unique" de M. Akitani Bob est toutefois contestée par l'opposition modérée. M. Zarifou Ayéva, président du Parti pour la démocratie et le renouveau (PDR) une formation d'opposition modérée, estime que M. Akitani Bob ne peut prétendre représenter à lui seul toute l'opposition.
Edem Kodjo, ancien Premier ministre, qui dirige la Convergence patriotique panafricaine (CPP), une autre formation modérée, qui avait appelé à une candidature unique de l'opposition, a affirmé à l'AFP avant même la désignation de M. Akitani Bob que le choix de ce candidat unique "n'a pas été fait au nom de la famille politique de l'opposition, mais au nom d'une fraction de l'opposition et même en définitive d'un seul parti" c'est-à-dire l'UFC.
M. Akitani Bob a pour sa part estimé mardi que sa désignation "répondait à l'attente" des électeurs, exprimant l'espoir d'obtenir un "soutien de taille".
L'opposition "radicale" est constituée, outre le CAR et l'UFC, principal parti de toute l'opposition togolaise, de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), de l'Alliance pour la démocratie et le développement intégral (ADDI), du Pacte social pour le renouveau (PSR) et de l'Union pour la démocratie et la solidarité (UDS). Le scrutin du 24 avril est organisé à la suite du décès, le 5 février, du président Gnassingbé Eyadéma.
Outre Faure Gnassingbé, candidat du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), un homme d'affaires et président du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR), Nicolas Lawson, ainsi que l'ancien secrétaire d'Etat français à l'Intégration, Kofi Yamgnane, d'origine togolaise mais vivant en France, ont aussi fait acte de candidature. M. Yamgname ainsi que le leader charismatique de l'UFC Gilchrist Olympio ne peuvent en réalité prétendre être candidats à cette élection. Une disposition constitutionnelle impose que tout candidat doit avoir résidé au Togo les douze mois précedents la présidentielle. Cette disposition a fait renoncer M. Olympio à la candidature qu'il avait annoncée peu de temps après le décès, le 5 février, du général Eyadéma.


AFP

Publié dans Les politiciens

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