Heurts violents à Lomé
Heurts violents à Lomé Au moins deux morts chez les manifestants Dossier Spécial Togo samedi 12 février 2005, par Antoine Ganne | |
Des affrontements entre les forces de lordre et lopposition togolaise ont entraîné la mort dau moins deux personnes ce samedi à Lomé, capitale du Togo. Les manifestants qui protestaient contre le coup dEtat de Faure Gnassingbé Eyadema, fils de feu le président Eyadema décédé samedi dernier, le 5 février, ont été dispersés par la police soutenu par les parachutistes et les membres de la garde présidentielle. |
Pour le second jour consécutif des heurts violents ont opposé les gendarmes togolais et les manifestants qui protestaient contre la prise de pouvoir de Faure Gnassingbé Eyadema. Rassemblé dans le quartier de Bé pour une marche pacifique, environ 3 000 personnes avaient répondu à lappel des partis de lopposition togolaise. Mais la manifestation a rapidement dégénéré. Les forces de lordre ont tiré des bombes lacrymogènes pour disperser la marche, à la demande, semble til, du Ministère de lIntérieur, toute manifestation étant interdite pendant deux mois, période de deuil de lancien président. Des opposants ont alors dressé des barricades, et jeté des pierres sur les policiers qui ont répondu par des jets de gaz lacrymogène et des grenades paralysantes. De nombreuses arrestations musclés ont par ailleurs eut lieu alors quau moins deux manifestants sont morts dans ces combats.
Au moins deux morts
Cest François Akila, le ministre de lIntérieur togolais, qui a le premier annoncé la mort de ces deux personnes, donnant sa version des faits. Des gendarmes encerclés par des opposants qui tentaient de les lyncher auraient fait feu pour se dégager, tuant deux personnes. Le gendarme coupable des coups de feu mortels aurait été arrêté. Les affrontements se sont ensuite calmé, la présence des redoutables bérets rouges, les parachutistes togolais, ayant ramené pour linstant le calme dans la ville.
Dans le même temps, une délégation togolaise était au Niger, à Niamey, à lappel de la Cedeao, qui menace le pays de sanctions si lordre constitutionnel nétait pas rapidement rétabli. La ministre nigérienne des Affaires étrangères, Aïchatou Mindaoudou, a déclaré à lAFP que la délégation togolaise, "a compris le message". Il semblerait quun retour à la légalité soit possible, avec le retour du président de lAssemblée nationale actuellement réfugié au Bénin « afin quil assume lintérim et que le jeu démocratique revienne sur les rails". La délégation togolaise qui est retournée à Lomé doit revenir dans quelques jours au Niger avec les réponses à ces demandes de la Cedeao.